L'Aquapopée 7/21

Texte 7/21

Sur une mer brillantine façon huile essentielle, le rafiot avait perdu de sa gîte. Lao Ya Dureuz écoutait le Sieur éructer ses prothèses labiales aux commissures moussantes comme la vomissure pétrochimique d’un sordide complexe pétrolier, soi-disant bien sous tous rapports non consentis. Ça sentait le laxatif gommeux des pneus à vulve. Il fallait s’en sortir avec le doigté des grands temps d’avant, et Lao connaissait la poloche des hideux en prélude à la sémantique du glorieux récipient des suffisants. Le Sieur avait la gouaille des laborieux, des obscurs qui resteront dans le nébuleux face à la gloriole des éparses, fanfreluches de seconde zone qu’avaient que le rectum en apparat. Dommage pour l’apogée des mémoires, faut bien imprimer ce qui reste d’un monde sans joie pour se garder de donner des envies d’y retourner. « Alors on fait quoi maintenant ? Parce que le côté tampon dans l’orbital, ça trouve ses limites » interrogeait Lao dans un souffle brumeux et dessalé. 

Point d’entortillement dans le gloussement, le Sieur gardait intact le plaisir d’une rencontre fortuite et scrutait son convive dans son apparence inébranlable. Et faut pas compter sur Mauricette cette fois parce qu’elle doit calmer le chien de la voisine et que c’est pas si simple parce qu’en pleine lune, y’a toujours des grumeaux dans le pâté, mais pour les flamboyants du bulbe ça peut pas y mettre les lanternes dans le raisonnement. Bon tout ça pour dire que Lao commençait à trouver la durée de la relâche entre deux rafiots un peu longuette. Dans le cas présent, et pour faire court comme la blanquette de Mauricette, Le Sieur préconisa à Lao Ya Dureuz un petit tour de démonstrative immersion dans la bouillie plasturgique. Dans la minute de l’exposé bien trempé, pour le moins, Lao Ya crut à la proposition finale d’une liturgique finition dans les grandes profondeurs. Mais force était de constater, petits granulés dégénérés à la batte de huileux bouche à merde, que not’Sieur avait le sérieux qui dégoulinait dans les plissures de sa névrose. Il fallait qu’il démontre à sa grandeur, le Grand Sachant, l’immensité des arides foutaises, que sa théorie polymère avait la véracité d’une longue et saillante chevauchée dans les hautes steppes de Tartons, et c’est pas rien petits ventricules post-sucette. 

Lao Ya Dureuz comprit qu’il y avait là les fondements d’une boursoufflure en lactose et qu’il fallait pas se garder les osselets dans la chapelure, et il accepta dans le vif de la tranche la proposition du Sieur.

Harnaché tel le goret en phase prépubère en partance pour la voie lactée d’un cochonnet dans une triplette, not’Lao était prêt à s’immerger les fluettes dans l’insipide océan. 

En apnée en jouets, à l'invitation du Sieur, Lao fit son plongeon dans l'obscur océan. 

Et là, Fitz, y’avait du plastique dans l’invisible des profondeurs. 

Petit à petit, trouée par trouée, il rencontra l’insolite. Il imbiba ses largesses visions de découvertes et gagna les caches de ces nouveaux habitants un brin caoutchouteux emprisonnés dans leurs studios au design moderne coloré et waterproof. La bouillie plasturgie lui réserva bien des surprises. La désolation d’un monde hybride, vaste déversoir de dégénérations jetables, lui tournait les mandibules dans les sens contraires à la raison. Et pourtant tout ce petit monde lipo-détergé à l’élastomère avait retrouvé la douce quiétude d’un chez-soi. Car tout se résumait à une blême évolution du pire dans l’obscurité d’un glas suffocant. Ça modérait la transmutation des pochons en collutoire à bactéries. Lao continuait sa butineuse quête nautique au fonds des abysses gélatineuses. Il grandissait à chaque rencontre malgré la petitesse de ses tâtonnements humides. Il remplissait ses cavités à savoirs de tous ces modestes invertébrés, glorieux récipiendaires de données cellulaires qui deviendront les prochains rampants, cycle étincelant de toute mutation. Not’Lao était au cœur de la bouillabaisse à élastique des immodérés. La rudesse convivialité du Sieur Zéphyr le Vif trouvait une saine explication. Y’avait de quoi mettre l’usine à emplâtre en agitation.