L'Aquapopée 6/21

Texte 6/21

C’est beau le batifollement des trépassés, Lao avait écouté à esgourde déployée les excavations du patron en piraterie des mers visqueuses. L’éloignement sanitaire n’était pas le seul prétexte qui prédisposait le Sieur a se mettre les vapeurs du grand large dans les narines, y’avait aussi du lourd dans le projet. Car en effet, il n’était plus le temps à la captation des bienfondés face à l’accroissement des plastiques dans le tréfonds des mers, ça devenait crémeux côté nanodéchets. « C’est bien simple dans peu de lustres t’auras les baskets à l’horizontal sur polymère compensé et y’aura plus de mou dans les additifs ». Not’Sieur avait les glandes lacrymales dans les godets en constatant, et non Mauricette c’est pas bâton et sucette, faut être raisonnable…, que cette bouillie envahissante se répandait tout au long des vastes tourbillons océaniques. Alors, le Sieur avait décidé de capter l’incorrect, le dépravé illustre qui magnifiait sa compotée fragmentée aux OGM plasturgiques.

Dans ces entrefaites, fourre-tout d’entremet sans émolument, la bande de joyeux mariniers sous le commandement du bellot cap’taine Barazero avaient choisi l’escampette dans la poudreuse, car il fallait bien clore la boîte à baffes. Pas de raison de continuer à se faire enfoncer les molaires dans les genouillères, ils avaient choisi de galérer dans d’autres sphères. Les hirsutes édentés de Tartons prenaient leur pause copieusement arrosée d’amertume des hauts plateaux sablonneux du Grand Tarton. C’était bien le moment de sortir du contexte caverneux et hostile pour se remettre les gosiers en justesse. Passant tout près d’une jolie crête rocheuse, que t’avais trop envie d’éviter quand ton rafiot se rapproche à une petite encablure. Mais là, y’a pas de mal à se mettre les genoux en raclures d’os pour déguerpir et donner du mou dans le bref chemin entre la trogne de l’un et la plate et épaisse torgnole de l’autre. Ainsi, Lao Y’a Dureuz vit ces bienheureux mariniers du capitaine Barazéro rejoindre le caillou dégarni. Dans la gêne d’une mauvaise haleine, ils ne prirent pas la peine de saupoudrer de congratulations leur départ précipité, ils laissèrent le Grand Sachant sur le vaisseau de Sieur Zéphyr le Vif. Les belles amitiés ne se complaisent pas de fientes saturées à la convivialité de circonstances, l’importance du moment prenait la place du hochet dans le simulacre de compassion pré pubère. Dans ces cas-là, y’a plus que Mauricette qui peut dégager les mandarines quand le pépin est boudiné dans la croûte d’un quignon enfariné.

Lao Y’a Dureuz poursuivait avec la suavité d’un compresseur à hémoglobine sa mouvante étude des Tartons et notamment du premier d’entre eux opérant sur les mers dévastées aux polymères expansés. Il trouvait les arguments fondateurs d’une saine lutte contre les hybrides ventripotent et copulateurs à l’origine d’une démente dégradation de la terre bienfaitrice. Il avait depuis longtemps constaté cette morbide erreur. A force de rôder sur les chemins escarpés au gré d’envasements circonspects, Lao connaissait la glaciation des poutrelles de vertébrés. Ça donnait le tournis dans les bulles.

Et c’est peu dire qu’il les avait pourléchés, les deux monts de cette même sphère devenu irraisonnée par les conjonctions de particules démembrées. On n’avait pas vu le truc se faire, et pourtant maintenant, ça contaminait tous les monticules de pseudo-majeur en mode démineur. Lao Ya Dureuz avait corrodé les compensés des bas fémoraux, et trouvait toujours plus profonds dans l’abysses de l’inculture. Voilà comment s’est possible de toucher le creux du fonds d’un glas, alors que tu penses que la croûte, elle va te permettre de rester en surface même sous anesthésie. Bah c’est possible du fait que depuis que des bactéries ont commencé à vouloir se mettre sur leurs mandibules pour faire les malins, tout a foiré. Désormais, c’est le pur équilibre d’un grand foutraque.