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untourdansmacoquille
17 octobre 2020

L'Aquapopée 1/21

L'Aquapopée 1/21

Que vogue la galère, sans en avoir l'air les voiles du canot ont poussé le vif découvreur des platitudes humides dans des recoins, coin-coin... que mêmes des volatiles zélés n'auraient pu atteindre, c'est dire. 

Aux abords de la contrée hospitalière, forte concentration d'âmes pures, ruisselait un cours d'eau apaisant. Quelques modestes embarcations tanguaient au gré de vaguelettes éphémères.  C'est là que Lao Ya Dureuz pris place dans le canot, vaste réceptacle à mobilité et équilibre aléatoire. Pour sortir du terreau fertile de la contrée, et on est pourtant si bien les palmitos plongés dans la glaise, il fallait une poussée horizontale d’une magnitude à décaler les membranes d’un coléoptère moyen. 

Dans la contrée hospitalière, point d’équinoxe invariant, la marée se plaisait à contrarier les chaloupes enchassées dans un limon aux origines indigestes. Alors les marins, petits batraciens à l’engoncement polypropylènique jaunâtre, se projetaient sous l’illumination d’un ruminant charpenté et bien décidé à se sortir de sa modeste pelure. A l’appel des malicieux buffles du coin, eux-aussi tout droit émergés d’un coin-coin, les embarcations de toutes constitutions, étaient guidées hors des terres de la Contrée.

« Faudrait voir à pas trop jouer dans le laxatif » prodiguait le Grand Sachant, immensité des verbiages alanguies. Les pachas des effluves encombrés des neurones s’arrimaient aux encolures des encornés pour booster l’canot. Ils avaient la maîtrise absolue du doux buffle des Contrée aux abords faciles des plus vifs esprits, et tu l’as !

Ainsi, au loin, la lente progression d’un improbable cortège amorçait sa sortie des vastes chimères brumeuses d’un début de journée où que t’as la glotte qui frémit d’avoir à t’ingurgiter un verre d’eau. Le Soleil, il avait décidé de se caler en mode princesse qu’avait encore besoin d’une lipo avant d’émerger de sa tanière, alors ça tardait. De proue en proue, le buffle avait les cornes sur le qui-vive pour tirer le mollusque flotteur. Il tenait la pose pour susurrer la ligne de flottaison qu’aurait eu raison de sa pile à combustible s’il n’avait pas la fâcheuse envie de se serrer les miches pour les bienfaits de ses camarades d’infortunes croupières. Ainsi, le buffle tirait fort sur le cordage pour faire sortir le dit-canot de sa torpeur terrière et le transformer en vaste accessoire de traversées diverses et humides et c’est sans compter la capacité absorbante de la voisine. Sur la rive on entendait le bruissement des pleurs d’un sol en quête d’une clé pour le fil d’horizon. 

Le buffle telle la bête de somme qui sommeille en vous un matin d’hiver après une soirée dinde aux marrons, avançait tous muscles tendus et vociférant des ruminants grognements contre l’impénétrable humanité qui ne se contentait pas de son bout de savane élimée propice à la détente et voulait absolument découvrir d’autres surfaces à dévaster. Mais dans l’instant, les quatre guiboles embovinées luttaient contre l’enracinement des bottines. Le buffle, cabotin des plaines marécageuses, avait la coudée facile pour la gaudriole sur les berges du savoir ruminant.  Mais, il se pilotait en mode furtif pour éviter toute mâchoire édentée d’un croco édile des petits zonards humides. Alors ça gagnait pas en vitalité, c’était plutôt rugueux sous le sabot, pourtant l’embarcation gagnait sur l’horizon maritime. Pour son immensité, c’était tout bon, n’en déplaise au défenseur des droits, les buffles aussi avaient la verticalité du halage sous fumet rustique.

Après multiples soubresauts, sans froissement d’exosquelettes des croisettes, le buffle aux souffles rauques d’exilés du bulbe arriva en baie de la Contrée, terminus de l’exhumation de l’embarcation, et incubateur des destinées de sa grandeur Lao Ya Dureuz.

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