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29 août 2020

Les incontournables de Lao Ya Dureuz 99 - Le lombric

Le lombric

Petit terreau deviendra gras à la mesure des morsures d’herses vaillantes et concupiscentes  menées par un glabre bipédique ensemencé aux suppôts d’ogives modifiés à la fiente volatile. C’est dire que le terreau avait du mou huileux à se faire dans l’instant où l’insipide dévote prenait son bain de soleil. 

Nonobstant, et pour tout dire à cette belle grappe de lecteurs des incontournables, cela n’avait aucune portance pour la suite du jet descriptif que nous voulions, nous sordide et néanmoins émérite biographe, développer dans la suite de ce propos. C’est dire que not’Lao avait l’art et le fumet d’accompagner ses balades méditatives par des à-propos sortis de nulle part et inversement proportionnel à l’intérêt du second. Dans l’instant, rien ne présageait du moment où il serait nécessaire de démarrer le décompte des bien belles histoires de son immensité. La crémone des choux raisonnait dans l’encornet. Seule preuve d’une ristourne aux plus humbles lecteurs, la compréhension des mots ne vaut pas discernement dans les subtilités lacustres d’un Lao au firmament, car y’a bataille aux origines, de ces rustres fécondations labiales. Et puis fallait bien trier dans le dépotoir. Parlant de copeaux, il est temps de s’intéresser aux glorieux et visqueux terreux du coin. Le ver de terre, dans sa bienveillante coulée, était devenu un objet d’études pour son immensité, Lao Ya Dureuz. Sa recherche de quiétude dans une terre augmentée et fossilisée demandait de la part de not’Lao une sacrée dose lipidique sur les contours de sa sclérose méditative. Pauvre en souffle sous amendement forfaitaire et à basse calorie, le lombric, petit ver de terre, cherchait son coin de gravitation fertilisante. Mais ça devenait copieux côté vibration, un trop plein de sensation pour joyeuses tiques. Not ’lombric, petit vermicelle aux anneaux dégondés, devenait mauvaise compagnie pour la grande famille des culs terreux et encore fallait trouver le goulot à immondices. 

Lui, il cherchait seulement à se détendre les rotules dans le sens de l’horizontalité. C’est bien simple, vu l’état fallait pas se monter en asticot la membrane, seul comptait de garder le thorax en mode sacoche à inhalation. Mais pour l’instant, y’avait morbide dans le limon, les vibrations donnaient des répulsions aux bouclettes des plus huileux. 

Furieux, et le mot est lipocensuré à des fins d’une faconde portée à sens, en effet, et sans manche, le ver de terre était furieux, petite nervure musclé, car il se trouvait dans l’obligation d’étayer sa réflexion en quête d’échappatoire vers d’autres sédiments terreux. Mais que le chemin était long. Petite crevette, vas droit et tu sauras que les cailloux ne sont que des avatars pour fadaises bêcheuses. Droit devant est ta devise psalmodiait no’Lao, immensité des frêles et des plus austères.

Après moult gesticulations, dont la réserve sémantique nous empêche d’en décrire la sinuosité,  le verre de terre sortit enfin la tête. La prolongation d’une virée en terreau augmenté avait copieusement décalé not ’lombric dans la nébuleuse de ses sens. Fallait pas se mordiller les socquettes, il avait perdu les aiguilles de sa raison et n’aspirait qu’à retrouver l’air. Petit vermicelle des profondeurs, valeureux dégoupilleur engazonné, le ver de terre avait la banane des matins sereins où que t’as Mauricette qui qui trempe sa tartine dans son biberon d’anisette. Une dernière ondulation de derrière les anneaux et voilà not ‘lombric fièrement à sa verticalité entre des vivaces engazonnées, la tête bercée par ce petit air vif matinal. Toute à sa respiration, not ‘lombric n’entendit que trop tard le doux bruissement d’une belle mécanique hybride. La saine lame trancha la tête de l’improbable rêveur. Ingrate, la tondeuse, la bien-nommée, ne se retourna même pas suite à cette bévue, et continua son périple.  L’embout lombrillic garda sa nécessaire prestance dans pareilles circonstances. Il tenta d’une contorsion de regagner sa terre visqueuse et bienfaitrice. Mais faut croire que c’était pas le jour. Il prit un envol à la faveur d’une becquée ravageuse d’un volatile en plein déjeuner. Lao Ya Dureuz n’eut plus de nouvelle de lui, le ver de terre est frivole quand on lui prend la tête.  Ken Tuch’ les rampants.

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