Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
untourdansmacoquille
7 décembre 2019

Les incontournables de Lao Ya Dureuz (64)

L’épopée du toit 5/6 - T’as les cloches et c’est pas un cliché.

Sur le retour de sa visite funeste d’une villégiature bien dotée en excités à courtes pattes, Not’Lao arrêta une nouvelle stratégie basée sur la brise des vents obscurs, version acclimatée à nos régions dévastées par les exégèses des hominidés et pour faire simple on pourrait la traduire par la « corpus déroute » des abymes. Il fallait maintenant faire vite pour Not’Lao car cela faisait plusieurs brassées de lune que le Grand Sachant goûtait aux plaisirs de l’hôtellerie hospitalière, c’est exquis dans la couette mais ça gagnerait en stabilité. Lao Ya Dureuz ne va pas se caler les sommets du dépit et il continue à croire à la pelote des comètes à forte gamète. Après une pause divine et méditative sur les bords miséreux des flots usés aux rejets des bourgs bien-pensants, Lao Ya Dureuz repris son chemin. Pas de projet dans la musette, rien que des cacahuètes, il déambulait d’un pas léger comme les miasmes d’une épidémie à la mesure de vos déviances. Ce calme notoirement vertueux à l’apesanteur d’une nuée d’insectes sous l’emprise de colorants hybrides, oui ! ce calme allait nous pêter aux naseaux, ça faisait aucun doute. Not’Lao, il allait faire dans la débrousailleuse à gorgonzola, et sans la crème, oui M’dame c’est rugueux mais faut en passer par là pour la clôture des gerçures. Son pas devenait lourd, les ornières étaient pas à la fête, c’était calamité sur les sentiers. Il reprenait en bouclette de saillie les accrocs dans ses recherches, et il avait les crocs. On fait dans la facilité M’sieur… c’est pour que les plus spongieux arrivent à suivre, je fais dans l’accoutumance des sociables… Donc, Not’Lao  arpentait les chemins, pas serein et enclin à l’extraction des masses ; il guettait toute possibilité de raviver l’once d’une flammèche dans les labyrinthes de ses humeurs. Venait le temps de la quiétude et d’une pause réconfortante, comme disait la tantine : « c’est pas la tartine qui fait l’plaisir, c’est l’trempage »… le voilà arrivé devant un paquet, non homologué dans la dispersion, de masures en pierre. Agréable évocation d’un charmant alpage des hauts de chez nous… et le néant dans un périmètre acceptable par les plus vénérables reclus, une aubaine pour notre immensité des improbables ascètes, et on le sait bien à sept, c’est morpion à toutes les cases.

Lao Ya Dureuz trouva masure à sa misère et put conforter sa méditation par une saine relâche des mandibules. Le vagabondage des pensées le tint dans la comateuse affection à sa recherche de toit, et d’un coup, celui qu’on sert aux attributs pour les mettre à l’endroit, Not’lao se crut dépositaire d’une  inspiration toute sortie d’une narine en mal d’expiration… Et si cette domestique masure aux aisances bien limitées mais qui n’avait que la sobriété des grands à offrir, était la- si attendue- petite tanière à Lao, le Grand Sachant, son immensité des chaumes des pôles… Et voilà une bien bonne de derrière les caissons à mousse. Ça nécessitait gesticulations dans les ronds de serviette pour la faire expressive et bien compréhensible pour les plus formatés aux bouches à merde. Donc Lao Ya Dureuz commençait à évoquer son auto allégorie pour rut majeur et en l’occurrence il était tout jouasse d’avoir trouvé toit à sa tête. « C’est chouette » lança-t-il avec cette expression fleurie et enjouée qu’on lui connaît, quasi l’exubérance d’un bouquet en mayo… Lao Ya Dureuz, tout à sa jubilation, était à l’ébauche d’édifications à la mesure de son illustre devenir… parce que pour l’instant c’était pas la plénitude de la grande influence chez le Lao, faudra attendre encore pour escompter gagner en flatulence. 

Vous allez me dire, petites étendues nauséabondes et indisciplinées, que cela clôt une historiette qui n’en finissait pas. Que dalle ! comme disait Mauricette, la joviale des placettes à deux balles… 

Sitôt que le Grand Sachant s’apaisait en mode jouissif, un tintement fort et décousu vint lui arracher les esprits de ses gaines à soufflets. Y’en avait qu’avait décidé de lui calciner sa dynamique naissante, les bruits fonds vont devenir plaintifs et suintants…

A l’entrée de la masure, il se trouva face à un gentil troupeau de bêtes à cornes et pis proéminentes, chacune dotée de cloches aussi lourdes qu’un nuage radioactif en zone frontalière.

D’emblée la cheffe du dit troupeau indiqua à Lao que, dans la mesure où il avait pris possession de la masure, ça sentait la divergence dans les plates-bandes d’autrui car la masure était sur la chambrée de sa clique et qu’elle avait pas l’intention de s’en dépouiller. Tout cela était bien énoncé de la part d’un fin museau rosée par l’humidité ambiante et dans un calme précaire  préfigurant une confrontation à coup de cornes et un aplatissement des parties susmentionnées aux sabots désossés…Y’a de quoi frémir dans les latrines… c’est pas ma voisine qui dirait le contraire.

Lao Ya Dureuz, immensité des conjectures labiales, comprit vite le désarroi naissant de cette affluence sonore et revendicative. Considérant les masses en présence et leur capacité destructive, considérant l’approche lexical de la grande cloche à deux tons somme toute conviviale dans le naseau mais fallait pas y chercher des croûtes, considérant que le propos dans son assemblage ne nécessitait pas de lexique, et dans un soucis d’apaisement laiteux, Not’Lao progressant dans le divin du bestiau se résolut à plier nappes et tout son gourbi et à reprendre trace sur les chemins. La grande cloche, cheffe du troupeau dans la compréhension du Grand Sachant se tint à sa disposition pour lui indiquer le chemin d’une vaste contrée hospitalière dont les échos en font une terre d’accueil des plus engageante… Voilà un heureux présage se dit Lao Ya Dureuz toujours en quête d’un toit. Ken Tuch’ les ventouses.

Publicité
Publicité
Commentaires
untourdansmacoquille
Publicité
Archives
Publicité