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untourdansmacoquille
30 novembre 2019

Les incontournables de Lao ya Dureuz (63)

L’épopée du toit  4/6 - Quand les chihuahuas te tutoient

Rien n’est simple, il faut persévérer comme disait ma voisine à l’agonie après un rot de profiteroles, d’abord tu perces et après tu vois ce qu’il en sort. Si c’est pas de la chantilly, faut pas déglutir. 

Lao Ya Dureuz avait le trouble des désabusés, toutes victimes des amusés de la gloriole qui se foutaient de leur prochain comme les lucioles des lux artificiels !

La quête de Lao était pourtant simplissime, son immensité à la sortie de ses longues errances méditatives, cherchait un réceptacle douillet, confortable et tout équipé, pas comme Mauricette qu’avait plus d’amortisseurs, faut dire aussi que … mais bon c’est pas le sujet.

Diantre, crénom d’un résidu composté à la graisse de chimère, ça doit bien exister quelque part. Lao décida de se passer d’intermédiaire, inutile branche morte desséchée à l’ombre de leur suffisance. Il alla lui-même à la chasse du dit-logis. Par un hasard que seul un récit fantaisiste auto-contemplatif le permet car sinon c’est pas croyable et tu peux y perdre les miettes de raisonnement qu’y te reste, il trouva une annonce dans un torchon soi-disant informatif : « Villa tout confort cherche locataire finement doté -  Les tortueux du pois chiche s’abstenir ».

Annonce porteuse, sans assistance, d’espoir pour le Grand Sachant avec cette pointe d’instabilité dans la nécessaire dotation dont le locataire devait être gratifiée… le lobby de l’électroménager aurait-il de nouveau étendu son dessein consumériste… Nous en serons plus dans les prochains soubresauts laodesques.

Not’Lao, considérant les alignements des mandibules se lança corps et poils sur zone. Il avait la vivacité d’un lombric en approche d’hameçon et le corpus cérébral d’une merguez sur braséro…. Morbides petites choses, restez sur le bas-côté, ça va fumer du bitume.

Dans un battement de cil non traité aux omégas, voilà son immensité des ramifications étincelantes devant la clôture au fer forgé dans le magma des repus. Tout était beau, ça sentait le sable chaud avec une légère émanation de crème solaire.

Il allait enfin découvrir cette villa tout confort. Il tira la chaînette et non Mauricette on ne vous a rien demandé, ni tirage ni grattage en vue. De cette douce pression sortit un son puissant permettant de réveiller tous les reptiles occupants les villas du coin. On est jamais assez prudent….Après avoir anéanti toutes velléités de sieste sur l’ensemble de la vallée, Lao Ya Dureuz vit le portail s’ouvrir et il put s’immiscer sur les terres de la charmante demeure. Une vaste soubrette vint à sa rencontre, muni d’un vaste sourire, tout aussi spacieux que son emprise au sol. Cela dégoulinait d’une prodigieuse bonté, Lao Ya Dureuz, fort téméraire dans l’analyse d’autrui et sans compter sur les phacochères irréductibles arque-boutés sur leur tintamarre à boules à facettes, ne pouvait qu’apprécier ce moment de légèreté à fort potentiel gravitaire. Grand bien leur fasse, les astres avaient concocté la conjonction adéquate. Maintenant il fallait passer au croustillant de l’approche immobilière, on n’était pas là pour la bagatelle, même si comme disait Mauricette « Faut pas lésiner sur l’inclinaison, y’a toujours à saucer… »  sacrée Mauricette, la reine des castagnettes.

« Alors mon Prince ! qu’est-ce qui vient faire sur nos plates-bandes » lança l’engin de chantier en jupette.

Lao tout accaparé à capter en grand angle l’ensemble de la soubrette et de son sourire qu’on aurait dit qu’elle avait double ration dans la distribution dentaire, eut un temps d’arrêt. Et oui ! que faisait-il là ? Très vite l’esprit redoutable version ogive des hauts fonds, repris le dessus et il entreprit de préciser sa quête, voir sa requête ou même sa triquête vu les expériences liquéfiantes vécues ces derniers temps. Je sais, M’dame on peut compter sur vous pour le cochonnet, on vous appellera…. Faut être raisonnable…

«  Ah, bon Prince, t’as tapé à la bonne lourde. Ici c’est le bonheur dans le granit et la chipolatas ».

Lao ne comprit que bien plus tard l’allusion fétide à la chipolatas. C’est pas flagrant au débotté mais quand il y a du guttural, faut capter les fibres sinon t’es crypto-flouté.

Ainsi le condiment en basket compensé fit visiter le domaine, une villa abondante dans la superficie, un terrain en jardin à l’anglaise et une piscine. La soubrette était seule avec les protégés de Madame. Il faut dire que Lao Ya Dureuz n’avait pas perçu la présence de ces petits êtres. La soubrette dodelina des pare-buffles et dut prévenir qu’il avait là matière à grumeaux dans le concept locatif car les « petits êtres » comme l’exprimait not’Lao, étaient compris dans la transaction. Son immensité sous les lacustres scintillants, sentit gravillon sous les quenottes , y’avait embarras car il n’avait pas vocation à postérité…. Que nenni lui rétorqua le baleineau en socquettes, ces petits êtres sont au nombre de deux et se sont deux ravissants chiots… vastes complexes en poils et dotés de quatre pattes et d’une langue si longue qu’elle ne pouvait trouver place dans leur museau. Lao Ya Dureuz se trouva face à deux chihuahuas déjantés à la graisse épurée et lyophilisé. Y touchaient plus terre vu le niveau de turbulence engendré par les spasmes, les deux furieux, en joie d’être en présence d’une nouvelle proie décidèrent de s’attaquer aux mollets si goûteux de son immensité.

Force est de constater la capacité inversement proportionnelle de ces petites choses à réduire en poussière un bel édifice, Lao Ya Dureuz dut s’exprimer avec la pondération des grands et d’une reprise de volée ajustée il envoya les deux chipolatas empoilés sur une trajectoire dite fort justement en pied à coulisse sur la licorne gonflable au milieu de la piscine. Abrutis et névrosés pour un bon moment, ils comprirent que leur destin venait de changer de camps et qu’il était nécessaire de revoir leur profil d’emploi avant de finir en chausson pour invertébré… 

Dépité, Lao Ya Dureuz dut lui aussi se résoudre à quitter la soubrette qui avait fait trempette pour récupérer les deux joyaux de Madame. Fallait se faire une raison, not’Lao n’était pas fait pour la villégiature extensible… et de nouveau il se lança à sa quête…. Ken Tuch’ les blanquettes…

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