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27 juillet 2019

Les incontournables de Lao Ya Dureuz (44)

L'épopée juvénile de Lao 2/6

Ça sent le rance dans l’errance…

Au premier solde du jour naissant de son périple,  le vide sidéral d’un litron après la pause d’un amas de grabataire en mode villégiature s’installa. Petit Lao était-il inquiet de ce désarroi humide et solitaire ? Que nenni ! la farce du destin n’attend que la pression dans la mousse. D’un pas assuré, au rythme de la bonne enjambée, y’a pas de petit plaisir, il engagea sa deuxième journée… Toujours point de rustre, ni de résidu de néo-plancton à la vue du Grand Sachant. « La campagne, c’est chiant ! » éructa-t-il d’un hoquet sensuel tout droit sorti du fin fond de son orteil gauche, celui-là même qui avait été écrasé par le verrat familial. Vaste sujet porcin que je ne manquerai pas de-vous conter un jour. Bon n’empêche, côté aventure, ça coinçait sérieux dans la glissière de sécurité. Ça devenait coton dans la boîte à motivation, tout juste une série d’ornières pour emmagasiner de la testostérone.

Ce petit chemin de montagne, escarpé comme une remontée gastrique en plein mois d’août, Lao l’avait entrepris façon balle du dernier survivant d’une calamité biodégradable, « dans la roulette, le meilleur c’est le creux » disait ma cousine toujours avide, bien que…  Il en fallait plus pour démonter notre jeune Lao aux prémices d’une apogée, il avait de la ressource dans le moteur à glaçons. Bientôt la rudesse de la trace pentue fit place à la souplesse d’un sol nappé de feuilles. La forêt était à ses pieds, Lao leva la tête, les arbres le dominaient. Le Grand Sachant, en devenir, tira de ce cheminement forestier la plus grande considération pour ce réservoir à biodiversité, hélas, sous contrôle d’asphyxiés du bocal. L’arbre, noble observateur des troubles hominiens, accompagnera tout au long de sa destinée intemporelle, Lao, petit bois complice fidèle de l’édiction d’un thésaurus  universel. 

A la sortie de la forêt sombre, mystérieuse et romantique - j’assume cette apothéose dans ce début du pré-dénouement -  Lao a vu une lumière jaillir. Était-ce le délire d’une soirée VRP (Vodka-Rhum-Paracétamol) ? Lumière d’espoir, même si t’es pas sûr qu’y a de la poire ? Lao avait les yeux en mode luminaire, ça scintillait dans les rétines. Le bonheur à l’état pur, une sensation tout bizarre dans les fondements, c’est que le Lao, il l’attendait cette aurore dans le boisement. Tout ça pour dire que la clairière, poils au derrière – j’osai pas la faire, mais quand même il fallait pas s’en priver, car moi, M’ssieur, j’ai tout mon temps, tant qu’y du gel ! – Donc, la clairière, elle tombait fichtrement bien pour la quiétude laodesque. Mais y’avait un blème, on aurait dit qu’elle avait l’allure d’une chambrée d’ados boutonneux… Qui qu’avait eu l’idée saugrenue de laisser traîner ces gros cailloux en plein milieu ? un désordonné du bulbe ou un résidu de galipette, espèce pourtant en voie de disparition.

Lao n’avait pas eu le temps de pousser fort sur cette dernière génuflexion et vl’an, le v’là pris au piège d’une bordée de couillons en redingote blanchâtre. Nappés dans leur linceul tout droit sorti des mains de la mère Denis, les dits individus considèrent le petit bonhomme comme une proie facile à leur dressage lexico-baveux. T’as raison d’y croire ! le conclave de sages, sorte de concassé de trépassés occultes, j’en mets ma main au culte, va s’en prendre pleins les croupions,  va y avoir de la croûte dans le potage. Ken Tuch’ les moribonds.

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