Les incontournables de Lao Ya Dureuz 132 - Clic-clac

Clic-clac

Clic-clic… c’est ton ombre qui vient te rendre visite.

Clic-clic, j’ai pas mis de chausson, c’est si bon le carré tempéré

Clic-clic, t’as l’osselet qui vient frapper aux bordures

Il manquerait plus que t’aies une descente de fistule dans les socquettes.

Clic-clic… y’a le fantôme qui tape à tes mandibules

Clic-clic, sordide petite chose à faucilles déployées

Clic-clic, c’est que t’as un rencart avec ton miroir

Il va falloir se mettre en beauté pour tenir dans la brouette

Clic-clic… c’est le tintamarre à chaque faux-pas

Clic-clic, j’ai plus l’ambiance garantie

Clic-clic, pourtant, y’a toujours la boule à facettes

Il serait temps de prendre ses baskets

Clic-clic… c’est la dernière partie avant de jeter les cartes

Clic-clic, j’ai plus le jeu pour mettre les bouts

Clic-clic, y’a les atouts qu’ont pris l’échappatoire 

Il existerait une seconde vie pour les fous 

Clic-clic… c’est une bonne claque, faut croire

Clic-clac… t’avais qu’à pas mettre les orteils dans le sens du poil

Clac-clac… et bin voilà, y’a le terreau qui fait le compost

Il paraît que t’as la chaleur du noctambule

Clac-clac… ça sonnait faux comme un rot de Mauricette

Clac-clac, j’avais pas le triangle en musique de fond 

Clac-clac, pourtant t’as boosté le sonotone

Il faisait beau ce jour-là dans les abymes

Clac-clac… les yeux fermés, l’ombre d’un songe apparaît

Clac-clac, c’est l’affichage d’une mire sur grand écran

Clac-clac, qui fait l’impact d’une goutte sur le carrelage

Il est un son qu’on n’oublie pas 

Clac-clac… c’est la fleur qui s’extirpe de son humus

Clac-clac, la chaleur d’un souffle sur les ramages

Clac-clac, d’un autre soi qui prend ses aises

Il y avait des lézards dans le potager

Clac-clac… ça sentait le défoulement des nénuphars

Clac-clac, j’en ai repris une louche pour la route

Clac-clac, c’est long une vie

Il est demandé aux osselets de prendre la tangente

Clic-clic…Clac-clac

T’auras toujours le rythme d’une esquisse

Sur le grand pont du destin

Y’auras toujours ton ombre en mode furtif

Clic-clac… clic-clac… clic-clac. C’est jamais fini.