Les incontournables de Lao Ya Dureuz 107 - Coquille
COQUILLE
Faudrait reprendre son souffle
Le tempo devient léthargique
Pour les plus somptuaires laineux
J’ai bien conscience que rien
Rien sans haine exprime tout
Le petit frisson d’une chaleur
Passagère comme la main sur une ride.
Non, ouvres les yeux
T’as les cils collés au mascara doré
D’une vie fourvoyée par des largesses
Sans le concept morbide d’errements
Ni d’aptitude physique à trop l’ouvrir
Seulement garder un soi-disant
Équilibre pour donner le change
T’as les pommettes dans le fard
Le singe est passé par là
Ton corps a pris sa défense
Trop d’accointance dans la familiarité
Non, t’es plus forte qu’une bassesse
L’œil se confond à la lame
D’une lente dissection.
La belle est de retour
Le cercle s’est refermé sur le dépôt
Comptage des rescapés du désastre
Tant mieux les amibes resplendissent
Vous n’aurez pas la sépulture
Du mauvais sort parmi les simulacres
Petites choses périmées
Et maintenant que tout se décolle
Dans la brume d’un matin salin
T’as les veines qui prennent le large
Faut pas compter les crépuscules passés
Le regard porté vers un horizon
Toute flamme succombe à un voyage
Dans un baveux corps-à-corps
La lumière profite de ton filtre
Pour mieux tisser une toile
Gardez le sens d’une note
Humble passagère à la touche éphémère
D’un songe vivace qui reflète
La larme sur une coquille
Armure d’une douce fragilité.
Glas-glas en pression – 1ère labiale