L'Aquapopée 3/21

D’un beau matin, aux embruns léthargiques et vaporeux, la petite équipée prit place en compagnie du Grand Sachant, immensité des vaines et soporifiques démesures de la connaissance, sur ce fier canot, embarcation boisée, toilée et finement goudronnée pour garder la mesure de sa flottabilité. ….

De flottaison, il fallait veiller au grain salin car cela nécessitait vaste et continu écopage pour mettre l’eau dans le bon ordre. Les premières embardées malgré l’éloignement des étendues rocheuses n’avaient pas permis la compréhension fine et stable de la technique de navigation conceptualisée par le cap’taine de Haut Bord. Y’avait de l’irritation dans la nébuleuse du courant marin…

Aux confins d’un creux résiduel, sans les commodités du bon usage, le Grand Sachant tentait l’émergence d’une festive trivialité où les morpions des bas morceaux peinaient à résoudre toutes les équations. Dans l’inconscient notoire, ça frôlait le décapsuleur à morbides. Lao vaporisait les  premières sueurs à l’éponge pour lutter contre le tarissement fébrile de ses pores.

Lao Ya Dureuz avait la torpeur méditative d’un zeste d’agrume sur fond de scorbut. Le fil d’eau glissait maintenant fort sous la chaloupe et son immensité était ravi de ses premiers errements aquatiques. Il avait conservé le modeste oscillement d’un tangage de pleine coquetterie mais il équilibrait son désagrément bien calé en fond de soute à l’étude de ses écrits pré-laodesques. 

Mais il est dit, et c’est bien modestement relaté dans certains ouvrages liquoreux que l’embrun referait surface dans la noirceur d’une nuit où que tu vois pas que t’as mis tes bottines à l’envers, et que ça te fait mal. L’embarras nocturne prit la forme d’une bordée de mauvais foies, en mode épuration et laxative, qui troubla le sommeil du Grand Lao dans le rébarbatif.

Du calme silencieux d’une mer qui avait perdu ses vagues, est sorti tout droit d’une trouée nauséabonde la rascasse d’un équipage d’édentés et décérébrés. Le chaos fut à l’apogée d’une gorgée d’eau salée pour marins ensablés. Y’en a un qu’avait mis les prises à neuneu dans l’interrupteur et ce fut la systémique des blafards en trois temps pour débutant qui valsa dans la lenteur du binaire. …

L’équipée conviviale sur petit bouchon, canot des rives austères des Contrées hospitalières se décomposa en égosillement d’une navrante tribu mal dégrossie en récession cadavérique. Lao Ya Dureuz se raclait en moult génuflexions orbitales, savamment pourvu de toutes variations systémiques connues sur deux espaces temps. Point d’analyse du fait régressif  parce que j’avais une tourte au four, faut être vigilant du côté de la cheminée, un rien et c’est la consumation du pâté. Mais ça Lao, sur le pont des proéminents c’était pas son problème, la tendance n’était pas à la domesticité du croûton donc  ma tourte se confond dans le dérisoire, petit yaourt déshydraté, elle va se rendre au purgatoire des encroûtés.

Le Grand Sachant, lui, se sollicitait le firmament de  l’intestin viaire pour envisager la raison d’un tel vil chuintement sorti d’entrailles néoporeuses . Comparaison faite avec les glapissements d’une tubulure néogothique tendance gore des fonds de forêts des Carpates, le tympan laodesque ne captait pas toute la symbolique des sons émis. Il avait la formule du dépourvu face à la nature récalcitrante d’un mauvais gorgeon. Tout résidait dans la suavité des fraîches grappes trop serrées sous les aisselles de nymphes.

Il ravivait, dans la jointure de tressaillements intuitifs, sa soif des savoirs qui le faisait escalader les monts et diverger sur les mers notoirement libidineuses. Pour info, y’a Mauricette qui vient de se dessaler un osselet, ça croustille dans la godille. Fait voir le doigté de la saupoudreuse à nodules, petites crevettes, gardons les distances.