Les incontrôlables de Lao 101 - Un rien, point!
Et voilà, rien encore à sulfater
Un conduit, unique objet de sollicitude
Qui s’évertue dans sa sécheresse morbide
Rien, quel mot sordide, complexe
Et si peu défini qu’il n’a rien à proposer
Il s’en tient à des phrases toutes faites
Pour remplir un vide bancal
Qui sidère le plus grand nombre.
Mais attention, il ne faut pas pleurnicher
Ou se corrompre les esprits
Secoués par tant d’arguties
Le crayon tient tout seul sur le papier
Cherchant un modeste sens à son tracé
Il enchaîne les planantes descriptions
D’un rien qui ne compte déjà plus.
On croit bien faire en graduant
Sa trace sur un mauvais formica
Mais au final il y a toujours
Une forme de compétition dans la glisse
L’impression est bonne, les mots s’enchaînent
Le rien a trouvé sa circonférence
La rature devient plus divine et souple
Une lueur au fond du carnet
Montre la voie d’un dernier paragraphe
Mais attention à ne pas braver les étages
Il y a bien des essais de virgules
Mais voilà un point qui s’immisce
Et là, rien n’est pas prévu pour finir
Pour clôturer l’espace griffonné
Sur un fonds mal maîtrisé.
C’était rien, mais c’est beaucoup
L’infâme crépuscule a repris le dessus
Faut prendre l’oreiller entre les deux yeux
Pour récupérer un semblant de contenu
Les phrases ont chacune leur ticket
Et attendent sagement une soi-disante
Inspiration d’un être dénué d’atmosphère
Alors au final, cela frise le néant
Tout aussi important qu’un petit rien
Une autre façon d’exister et de respirer
Au creux bordé d’un rien
Il attend encore le bon mot
Pour trouver une portée à tout cela
Veines grotesques à manipuler
Avec un seul petit point.
Prospectus pro-Lao du 3ème Dinghy sous faux-focale descendant