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untourdansmacoquille
8 février 2020

Les incontournables de Lao Ya Dureuz (73)

"Amis du gland et de la goélette…. C'est  un vrai honneur en cette belle nuisette que l'apéro judicieux puisse couler à flots sous bruissements chipsiques". 

Lao Ya Dureuz  tissait moultes planctons sur ce concept de convivialité à l'ombrelle du modeste feuillage du passible chêne de la toute placide place du bourg, l’imperturbable sentiment que l’instant n’était que suspension dans l’aorte de son prochain. Le Grand Sachant voulait remailler ses molécules au coutumier et pour cela rien de tel qu'un gorgeon.

Alors, largesse du festif, il décida de réunir la voisinerie pour une méditative party engrilladée sauce reptilienne, c'est dire que les laborieux allaient se caler en surrégime. Fallait pas se postillonner les naseaux car tout cela resplendissait la joyeuse débandade des contrées hospitalières. Ils étaient tous là, du plus fin des débatteurs invertébrés aux  grandes massues des forges, du bourbier ventripotent aux contemplatifs écumeux, des invariables invisibles sur fond d’allégories en paillasson aux glorieux mastodontes … au mètre cube/heure, y’avait saturation d’expectorants sur la surface de l’ombrageuse toison végétale.

Notons pour les plus vifs, que la contrée comptait un nouveau venu, il était le  réceptacle à n’importe quoi, le pleureur des hautes brises et grand voyageur des impasses vomitoire. Son immensité l'avait abordé lors d'une virée iodée.  Entre deux jets de jus de crustacés avariés ils avaient tapé le pot de rillettes au fond de la cambuse. Constat simple, les bonnes vibrations dans les morpions avaient fait matrice dans la conjugaison des alluvions, et très vite les deux compères, malgré un décalage d'illumination méditative,  se tinrent la molette au cœur des turbulences océaniques. 

Alors, de nouveau les moignons au creux du terreux,  son immensité des scintillantes lueurs proposa à son compagnon démâté de venir se joindre à sa cohorte tablée. Ainsi l'illustre pourfendeur des goélettes à glands incorporés,  ledit Goéland , de son petit nom Pupuce, devint un compagnon d’oraison du Grand Sachant Lao Ya Dureuz, et ça, si t’avais pas tous les bons numéros tu pouvais pas l’augurer, petite croustade informe et mollassonne. 

Rien de pâteux à la tablée de son immensité, y’avait béton sur l’engazonné. Et not’Pupuce, les plumes dans le sens de la déglutition polyphonique, se bâfrait le clapet devant ce bel aéroplumage.  Pupuce, plumeau des hautes voltiges dont la seule migration connue à ce jour se limitait à la conséquence d’un coup de zéphyr sur les hauteurs d’un maudit carport. Il avait depuis laissé tomber le côté « grand voyageur des mers démontées » et préférait les pièces montées avec chouquettes. Le majestueux goéland des quais garnis avait pris ses quartiers avec la hauteur nécessaire d’une digestion à refoulement gastrique incorporé. Pourquoi chercher ailleurs l’extase du cure-dent en vrille de synthèse alors qu’il avait à ses pattes le garde-manger intégré et vivifiant d’une marée toujours conciliante, car sachez M’sieur, que la goélette, elle a l’ampoulette réglée à l’helvète, toujours à l’heure. Et ça, c’est céleste quand on a le soucis digestif.

Lao Ya Dureuz, fort de sa connaissance excroissante en joyeuseté, prit en amitié ce plumé dévergondé et irascible des cimes de criées d’infortune. Il allait parfaitement décocher les labiales vergondes d’une déesse, sorcière et fée des hautes fourneaux la célèbre Li Chou Ze et correspondre aux errements songeurs et lamineurs de Maître Dee Drouz. 

En ce jour d’agapes notoires en tous regorgements attestés, Pupuce fit connaissance avec toute la maisonnée laodesque et les environs. Il se régalait les croisillons des joutes verbales engagées autour du Grand Sachant. Y’avait finesse dans le postillon tout en hors contrôle. Le foutraque avait fait sa place et comptait bien y rester pour finir la dernière barrique. Petites castagnettes préformatées, il est difficile en des mots ustensiles de normalité de vous narrer, sans vous les moucher, les interjections de l’abondance lexicale…. Les yeux humides de rire, de bonté, d’amitiés, de proximité et d’écoute, chaque convive buvait les paroles de son voisin autant que de gorgeon du petit vin laodesque qui je dois dire tiens à la culotte, et c’est pas Mauricette qui dirait le contraire car côté tonneau elle a du fût…

La grande réjouissance aurait duré plusieurs jours … on ne sait d’ailleurs pas si elle est fini. Tant que le majestueux Pupuce continue à voltiger dans les airs pour se remettre à niveau, c’est qu’y a encore du digestif. Ken Tuch’ les largués.

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