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untourdansmacoquille
1 juin 2019

Les incontournables de Lao Ya Dureuz (36)

L’immensité, non troppo, de l’érudit et y’a pas que lui qui le dit ; la quintessence des sens appareillés pour les éphémères, le Grand Sachant, Pôle des extrémités, Lao Ya Dureuz, car c’est de lui qu’il s’agit, petits vermisseaux des temps lacustres à tongs bicéphales compensées, oui, le LAO prenait un petit breuvage à l’eau tiédasse sur la terrasse d’un troquet de sa contrée. Banale vision d’un être supérieur dans un biotope lassé par les vagues successives de cloportes amoindris aux gaz défaits, sordide conjonctivite dans les cellules. Ainsi, Lao Ya Dureuz, au firmament de sa bien pensance, testait auprès d’une nature austère et hostile aux bourgeons verdoyants, un nouveau concept d’acclimatation.

Depuis qu’il avait posé valoches et compagnie sur les flancs de sa contrée hospitalière, voilà maintenant bien des lunes pleines, et oui, déjà les années passent même chez les plus grands, il n’avait fait que de rares incursions en son cœur névralgique, modeste tas de pierres ordonnées autour d’un arbre et d’une chapelle néogothique réinventée par une adepte de la polychromie bétonneuse. Un coin de paix quoique quasi désert, ce qui expliquerait la quiétude subie. 

Quelques vieillards inertes étaient attablés devant leur ballon de blanc réfléchissant à la masse de leur résidu pyrolyptique après injection d’un produit liquide non reconnu par les ONG locales et un quatuor monté sur déambulateur biodégradable se livraient à une partie de boule endiablée, et c’est sûr quand y’a de la boule, ça déplace du volume dans les cavités.

L’observation inductive à facettes à laquelle se livrait Lao dans l’instant nécessitait une caisse de résonnance à vide au plus profond des arpents terreux des genres humanoïdes encore en subsistance sur cette croûte terrestre, c’est dire qu’il y avait du taf. Donc, le concept en quelques mots, pour pas trop accaparer vos miettes de viscosités aux parois sensoriels qui vous grattent le subconscient, consistait à se poser là et à mater. Tu mates ton prochain, puis le suivant. Tu reviens sur le premier et ainsi de suite, au final t’as rien vu mais t’as les yeux rouges comme le phagocyte en baie d’aubergine et c’est pas ta frangine qui supputera quoique ce soit. Bon là, pour le test, on était assez proche de la grandeur décadente de la nature morte, Lao tournait un peu dans le côté sphérique de la force. Ça patinait sérieux, y’aurait comme une déviance dans la fleur d’artichaut.

C’est ça l’intransigeance de l’expérimentation socio-empirico-celtique, c’est la mousse des ornières qui fait tout… c’est beau la science brute, comme disait la belette pris dans les mâchoires d’un visqueux prédateur. 

Mais malgré tout Lao avait du contenu dans le sachet à mater. L’immature se nichait dans  l’amateur et il trouvait son recoin à badiner avec la léthargie ambiante. Le jeu des boules et du cochonnet vaste synthèse d’un monde sans rêve, où que t’as trop d’boules…. Et ça te met l’effritement dans les sensations

Alors à quoi ça sert la frite si t'as pas les moules
Ça sert à quoi l'cochonnet si t'as pas les boules?

La partie est enjouée comme les fins de soirée au fonds de la mère Huguette, c’est pas chouette mais au village seules les boules comptent. Et le passage éclair du lapinesque Lapinou dans le champ de boules a failli nous infliger une perte irrémédiable de 50% de la population du village. Faut pas rigoler avec les grabataires. Bon, on a quand même réussi à boucler cette partie de pêche au cochonnet, et tout c’est fini dans une déperdition humide de fonds de gosier à base de raisin fermenté. 

Lao Ya Dureuz était bien satisfait de son observation. L’absurde d’une vie étant ce qu’elle est, il aura touché au plus profond des méandres de l’humanoïde. Et c’était pas rien. KenTuch’ les coussins pêteurs.

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