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untourdansmacoquille
6 avril 2019

Les incontournables de Lao Ya Dureuz (27)

C'est souvent le matin que ça commence...mais un jour t'as pas le choix...sans parler de tes dattes... faut pas lutter dans le sucré... t'es à un doigt du bonheur et la chatte de gouttière va miauler dans les basses-cours, c’est pas croyable !  Il faisait gris d'un jour de grisaille ... et Lao Ya Dureuz cherchait un moyen de se remplir un fonds de gosier.  Bah oui...le Grand Sachant malgré son immensité a des goûts d’un simplissime résidu de raclure de casserole.

Sa sainteté, sans le sachet, y réfléchit comme un gel sans gluten, et se dit qu’il est temps d’aller s’en jeter une petite dernière. Bon, Lao, c’est un poète dans l’esthétisme du surmoi version transfiguration positive, mais quand faut mouiller la glotte, y’a pas de poésie, il fonce tel le doigt dans le moule…. Y’a pas de mousse dans les coins, ça tu peux en être sûr.

Donc notre tartiflette grand luxe a grand besoin d’un remontant. Dans ces cas de profondeur morose, comme la molette à beurre, il se gratte le subconscient de la betterave. D’un jet, proche de l’Eure, Lao vient s’épancher sur l’épaule de son amie, de pain, bah oui, y fallait la faire, c’est pour la miche, donc not’Lao, il trouve la clanche et s’insère dans l’intimité de Li Chou Ze.

Pas de chichi dans la pâte, les deux compères se connaissent depuis des lustres telle la chantilly bienveillante sur un reste de profiteroles. Et t’as beau reluire le lustre, il en reste toujours quelque chose.

« Alors, le sucre d’orge, t’as besoin d’une remontada dans les sphères ? » s’enquière la féérique Li Chou Ze. 

« Ah, ma capsule ! le bruissement de tes cocottes m’interpelle, à tarte, j’ai besoin de ton omniscience pour reconsidérer mes batteries, y’a du mou dans le joint ». Le Lao, il est fort, pas de doute, mais quand la rustine a du jeu, c’est la fin de la rémoulade. 

Not’pièce montée a de la ressource face à la baisse des niveaux du Grand Sachant. Elle se terre dans sa moussaka à batterie, et entreprend une formule sucrée de sa tempérance avec la simplicité dans le concept vitaminé, car faut surtout assurer le montage du profilé caramélisé.

D’un geste ample comme la braise sur un cornet deux boules, Li Chou Ze se procure un « Tout ça Tout ça »… réceptacle à n'importe quoi. 

Elle va le réserver au frais dans un bain d’iceberg du Crétin Sais.  Elle vaporise sur une planchette de bambou guatémaltèque quinze respirations de sucre vapeur, elle a du coffre not’Li. Puis de ses mains expertes, et c’est pas Lao qui va s’en plaindre, le mignon,  elle saupoudre trois nuages de fin de matinée et un reste de brouillard estival. Et elle malaxe le tout dans les grandes largeurs . Puis repos environ 9,65 minutes à  un ou deux chouias près, on n'est  pas des lémuriens. Not ’pâtissière dépose ensuite le tout dans le « Tout ça Tout ça ». Oui c'est frais c’est normal. Et à coup de taloche à mémé elle immisce subrepticement des filaments de sueurs d’orangers célestes et des zestes de chougatine*  Enfin comme un feu d’artifice de saveur, elle distille des noisettes de gousses de promiscuité.

*Pour les spongieux du frontal, la chougatine est le résultat d’une frondaison d’automne de chagrin de fée au caramou.

Voilà, le blaireau est dans la belette comme disait la voisine. A servir sur le pouce , dans une spatule de bonheur avec deux ou trois sciures de cactées roses du Cévenol supérieur. 

Lao Ya Dureuz regarde le concept surnageant dans le moule. Il a le museau en déroute et l’œil fiévreux, c’est que le concept a du volume dans la brioche.

Le Grand Sachant se prend une petite lampée humidifiée du jus protozoaire, ça commence comme une fonderie de métaux lourds. Ça attaque fort le palais, dans les grands salons, on trouve les grandes colonnes et les parquets lustrés, mais bientôt en fond de bouche y’a une approche sirupeuse emmiellée. Le dégoulinage s’installe telle la brume dans les plats pays, ç’est spartiate. Lao Ya Dureuz, y sent les fibres s’émoustiller dans les largeurs, y’a aussi de la profondeur, oui c’est sûr, y’en a. 

Toujours dans l’extase d’une mélasse comateuse, son immensité a un retour d’esprit dans les mirettes et d’un rot venant des catacombes du sphincter, il exprime sa profonde jubilation. 

« Mais, faut pas s’enkyster dans la saccharose , j’ai d’la méditation sur le feu, moi ! » et le Lao prend la bifurcation, le cœur léger et la douchette dans le sac. C’est ça la bombe à jus de Li Chou Ze, ça vous les remonte raide. Ken Tuc’h les voraces.

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