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untourdansmacoquille
3 novembre 2018

Les incontournables de Lao Ya Dureuz (3)

Le doute, un problème d’absence d’air dans la déroute ?

Prenons le temps qui nous reste avant de trépasser dans d’immenses douleurs au regard de notre pauvre existence, et examinons cette maxime du Grand Sachant, le plus puissant des penseurs de l’orée du bois et d’ailleurs, je n’ai pas de préférence ! Vous restez sans voix, immortels petits vertébrés de type crustacé qui n’ont évolué que par la grâce d’une grande marée vous portant sur le sable chaud d’une plage encore paradisiaque, car après votre passage ce fut le début de la fin.

Pour approfondir cette maxime et la rendre accessible à vos cerveaux mous, j’invite votre neurone résistant à lire ce modeste texte de référence :

La mouette doute

Marchant d’un pas saccadé et déterminé

Pour traverser la place

Elle doute

S’arrêtant un instant

Elle regarde d’un côté, puis de l’autre

Que faut-il faire ?

Elle ne sait pas

Elle doute

La mouette ne crie pas

Elle regarde autour d’elle

Décide de poursuivre son chemin en face

Ni à droite, ni à gauche

Cette pointe de perplexité s’effacera

Car bientôt elle sera en vol

Elle sera alors ce grand oiseau blanc

Criant tout en virevoltant

Au-dessus des bateaux de pêche

Mais pour l’instant

C’est sûr elle doute.

Je pensais bien vous coller les amygdales bien profondes aux entournures face à cet animal poète à ses heures. Je n’ai pas de mot plus doux que cette tendresse poétique à vous offrir. Pour finir ce long cheminement post-intellectuel autour du doute, il me vient alors à mon esprit tant jalousé une expression tendre.

« T’es dans la déroute, ma biroute ! »

Expression populaire tendue et imagée propre à décrire les mous du bulbes, expression que j’emploie lorsqu’un quidam me prend ma place de parking pour garer sa voiturette à deux balles. Car, malgré mon propos poétique enlevé, voir élevé car de très hautes tenues, il m’arrive aussi d’être un humain qui face à l’adversité des masses molles, ne peut qu’éructer sa bile dans une colère froides par absence de micro-ondes.

Je ne ferai pas de mystère et vous dirai sans flagornerie excessive ni tapageuse, que cela me fait alors un bien immense. Toute cette rage contenue dans cette expression triviale et si nuancée, j’ai l’impression d’avoir combattu pendant la bataille de Trans la Forêt en 936 chassant les vikings hors de Bretagne. Le combat fut rude, mais la victoire fut au rendez-vous. Ce fut bon comme un Kinder-Surprise lorsque tu découvres le nouveau gadget que t’as pas mais que de toute façon tu t’en fiches parce que cela ne sert à rien. 

Ce fut bon, et seul dans mon char hybride 3èmegénération, un bref instant, la lèvre légèrement humide de cette baveuse injure, il n’y a plus de place pour le doute. 

Voilà l’instant, voilà le firmament, merci m’dame, voilà tout l’enseignement du Grand Sachant Lao Ya Dureuz qui tire sa quintessence de cette humidité. Il n’est pas loin le temps de l’assèchement verbal du trop-plein métaphorique, du vide cérébral que nous impose nos congénères. Heureusement nous, humains, avons compris et mettons tout en œuvre pour éradiquer le mal en nous supprimant progressivement, et ça ! ça fait aucun doute.

 Lao Ya Dureuz, du haut de sa tour, a bien compris et regarde tout cela d’un œil borgne. Mais son enseignement n’est pas terminé, injustes pourfendeurs d’oisillons, nous allons entamer bientôt le 4èmetome portant sur « la fabrique racinaire des plantes vertes en milieu aquatique ».

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