N°147 Sans contrepartie
Le temps imparti, monsieur, est fini
Il faut poser le crayon et arrêter
Ce long étirement qu’une vie prend
Pour trouver sa raison de la vivre
Oh joie, impénétrable sourire
Gargantuesque fou rire
Face à cette escalade de bons mots
Qui traversèrent des esprits chagrins.
Ah qu’il était beau cet horizon sans fin
Ces vastes plaines boisées et parsemées
D’herbes si folles qu’elles s’égayaient
Comme des fumerolles de douces pensées
Plus moyen de se sortir du labyrinthe
Malgré toute la panoplie déployée
Le vent n’a que faire d’exhortations
De sursauts ou de plaintes même silencieuses
Pas le moment de se gratter la tête
Et se répandre, encore, en circonvolutions
Le chemin sera long sans doute
Le souffle d’un effort pour ne rien en oublier
Le temps imparti, monsieur, est fini
Il n’y a plus de mots qui comptent double
Ou de joker pour éviter les troubles
Sans tambour ni trompette, faut s’éclipser
Un parti, deux temps et trois c’est la sortie.