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untourdansmacoquille
23 avril 2022

Les incontournables de Lao Ya Dureuz 125 Des contes de mots

"Un sourire figé sur le papier glacé

Glaneur d’espoirs, le cœur s’emballe

En ce début de journée aux reflets sépia"

 

Le temps n’a pas pris une ride

L’aiguille a décidé de garder sa pose

Pas moyen de la faire avancer

Demain n’existera pas tant que

Le présent n’aura pas trouvé son tempo.

 

L’horloge du salon a tout vu 

Tout entendu malgré sa fine moulure

Elle ne veut pas oublier

Pendule nostalgique d’un temps

Possédé par l’insouciance.

 

Lao Ya Dureuz scrute les étagères de sa bibliothèque. Encore une fois, une fois de plus. Les ouvrages ordonnés dans un éventail savamment construit, font plier les planches de bois. Certains jours, on entend le craquement des fibres pliant sous le poids d’un savoir jamais épuisé. 

 

Au hasard d’une recherche sans sens

Global désir de trouver l’étincelle, enfin

Pour peu qu’elle existe, un ouvrage

Se retrouva sur la table de lecture

Couverture jaunie par le temps qui

Passe et fait trépasser les chatoyantes 

Couleurs d’avant.

 

Pas de marque, pas de trace

Un livre pur, aux essences naturelles

Du premier jour, à sa sortie des rotatives

Courage, ouvrons le joli ouvrage

Qui ne demande qu’à être découvert

Surprise de Lao, les mots s’entrechoquent

A la lecture de chaque paragraphe.

 

Les mots ont décidé de ne pas se laisser

Lire avec la facilité d’un coup d’œil

Ils veulent succomber à l’impression de l’effort

Nécessaire sursaut pour réussir à comprendre

L’enchevêtrement de syllabes qui s’en donnent à cœur joie

Petits sautillements sur le bas-côté de la page.

 

Malgré la délicate tâche de cette aventure livresque

Porté par des mots qui ne cherchent qu’à contraindre

Un décodage à rebrousse-poil, Lao poursuit

Sa lecture à la lumière d’une bougie dont les reflets

Épousent le rythme des mots sur le papier

Pas moyen de se retirer sur la pointe des pieds.

 

La nuit a fait son chemin et le soleil a pointé ses rayons

Sur la fenêtre, il faut remettre le livre

Sur son rayonnage après s’être assoupi à la lecture

Des dernières pages, il retrouve sa place entre deux 

Épais recueils fantasques et sophistiqués.

 

Mais de quoi parlait cet ouvrage

Que voulaient les mots si bien ciselés

Et portés par une plume fine et soyeuse

L’ouvrage avait tenu Lao Ya Dureuz

Éveillé tout au long de la nuit.

 

Il fallait bien une équipée nouvelle

Un aspirateur à ressort de l’outrage

D’un propos bien trop propre sur lui

Pour figer l’œil du Grand Sachant.

 

Saches, tendre fossile

Dézingué aux bouches à merde

Que la lecture est une affaire

Toute aussi vaporeuse qu’heureuse.

 

Lao Ya Dureuz 

Est à sa quête

Du paisible poète.

 

Gagnant les rivages

Par moults paragraphes

Pour un simple épitaphe.

 

Les mots avaient tout emporté

Sur leur passage, à la pensée d’une autre réalité.

 

Seule la petite musique subsistait

Le songe d’un doux visage au teint frais.

 

Un soir, couleur sépia

 

A jamais.

 

 

 

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