Les incontournables de Lao Ya Dureuz 109
Petite Musique
Loterie des fèves enfarinées
A la démesure d’une couronne
Qui voulait se jouer de la corne.
La petite musique est de retour
Sur un fond copieux d’absurdité
Trop plate pour tant d’obséquieux.
Elle gagne les tempes sous-jacentes
Des plus profonds glorieux
En quête d’une belle porosité.
Seul le son… le son à fond
Donne la quiétude au-devant
Des gouffres salivaires des pléthores.
Cette masse s’amasse sans fin
Mais affamée de bruits et de gesticulation
Pour se gargariser de sa platitude.
De la mousse en tube pour petit précoce
Ça glose sous le dentier
Sans rien déglutir de consistant.
Les haïr serait gaspillage
Gaspillage de bonté
Pour stérile terreau.
Non la musique des petits mots
Reste la seule façon de résister
Remparts invisibles à la bêtise.
Les mots s’enchaînent
Se galvanisent
Se déroulent.
Ils se déchaînent
Se fraternisent
Se bousculent.
Rien n’est moins simple
Que de tapir le papier
De mots dans un improbable sens.
Tu entends la mélopée
Sourde d’une fine tonalité
Douce comme le sourire d’un nouveau-né.
La faconde trace de Lao Ya Dureuz
Te remettra dans la verticalité
D’une promenade délicieuse.
Les dés sont jetés
La loterie n’a pas rendu les cartes
Il faudra battre la mesure.
Trop loin la petite musique s’estompe
D’un effleurement sur le pastel
Il est trop tard pour gagner.
Ken Tuch’ sonore en 4ème pli de la Méduse