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untourdansmacoquille
23 mai 2020

Les incontournables de Lao Ya Dureuz (88) - Thothor, le castor

Thothor, le castor

C’était le temps du glissement dans le flot humide d’une coulée laodesque. 

Afin d’éveiller les sens dégagés par cette contribution exagérée de la molette à licorne, Lao décida, pris entre les filaments d’une même vie et de sa réciproque, l’aménagement d’une rigole.

Faute d’en rire, les ornières, ainsi tapissées, devaient être à la mesure d’une trace spongieuse du troupeau mal dégrossi de fin de saison. Mais pas d’apitoiement chez l’accablé, car y’aura toujours Mauricette la grande dégondée de la lourde béante pour tarir le coulis - à ce stade du propos ayons une pensée toute légumière pour not’égérie trop peu quantifiée dans le bourbier béant d’un monde fatidique pour se l’endiguer sévère. 

Mais, saintes fritures, pour l’instant, not’Lao à l’extase mousseuse d’un cor de pied scrutait vaguement les prémices de sa rigole à eau. 

Béatitude disposition d’une santé saine car jamais complexe dans la démesure, Lao Ya Dureuz s’élimait les neurones à la vue d’un rien filandreux. Posé dans sa corporelle acceptation d’immensité, pourvoyeur simpliste des plaintes gesticulations d’une masse aseptisé par la morbide lactose de bouches à merde, Lao avait l’espérance de voir couler l’humide coulure au creux ce prophétique conduit. 

Régulièrement, à la discrétion d’une feuille verdâtre passible d’oscillements fluides, Lao sentait sa pupille scintillante et rutilante telle la sauterelle dans le clair-obscur d’une mâchouillante taupinette. Fallait voir le tableau, mes p’tites étincelles à gorgonzola, dans ces temps jadis, c’était pas donné à toutes les mandibules bipédiques d’assister à appareil en corde dégarni du chapeau.

Lao considérait sa rigole telle la filante toile d’une belle journée malgré les gesticulations à bulles produites par le cataclysme orgasmique issu d’une lampée hors d’âge. Mais Lao, vaste penseur en bande uni drapé dans sa modeste vision sphérique aux essieux déjantés, n’avait que faire de ses larmoyants, de ces sirupeux bouchons à chimère existence. Trop occupé à tasser leur compost éphémère et déshydraté, la conspiration des chouineurs vertébrés ne se lassaient pas de leur étalement  autocentré. Dans l’inventaire de son étonnement du moment, le Grand Sachant identifia un vice constitutif d’un glissement mal-attentionné dans le conduit propre à définir sa rigole. Pour ainsi dire dans le néant du front de la mère de Mauricette, y’avait bourrage possible.

C’est que not’Lao avait charpenté son édifice dans l’origine de ses débuts à la Contrée, et la dureté du temps façon rémouleuse des fins fonds avait entaillée le dispositif. 

Fort de cette méditative génuflexion, il alla questionner son fidèle Maître Dee Drouz, toujours plus affuté qu’une aromate végétative. L’exposé fut bref dans le concis d’un rocailleux, point de palabre sirupeux entre ces deux-là. Maître Dee Drouz, au fait des démesures et méditatifs ouvrages de son immensité, le Grand Sachant, trouva, avec l’éclair d’un nappage aux deux cacao - attention faut bien mélanger sinon ça fait grumeaux dans le chou et désagréments dans le cluster à injecteur - il trouva la solution, bien sûr, petite targette des temps modernes. Il alla d’un pas vif et alerte comme la harissa sur un champs de pois chiche, dénicher le facétieux des rigoles, l’architecte des brassées, le tranchant des bois chétifs, l’escalator, l’impérator des zones humides, Thothor le castor, la démoniaque petite touffe de poils hydrofugés. Toujours disponible, bien au sec en son terrier, Thothor le castor se décalait une petite brassée de jeunes pousses de peupliers dans le cisaillement d’un éternuement, c’est terrible l’humidité ambiante. D’un bref mugissement de derrière la tanière, il comprit la moulineuse extinction déclamée par Maître Dee Drouz.

Sautant prestement sur sa béquille écaillée pour se donner l’élan d’une plaintive circonvolution vers son modeste cours d’eau, il reprit ses ondulantes variations corporelles. Telle la torpille piquant droit sur un invincible cuirassé, il rejoignit Lao Ya Dureuz toujours en jachère sur sa berge.

Thothor gagnait la rive de démangeaison et après avoir susurré entre ses incisives l’incantation de la boissellerie (vieille tradition de chez les tasseaux), entreprit les mesures nécessaires au fendage « in tronc » des quelques peupliers permettant la bonne rigolade du mouvements des eaux de devant son immensité. Fallait pas se brouiller les osselets et prendre le temps du façonnage. Ça cisaillait sec dans la clairière de son immensité, fallait pas y laisser ces mandibules car c’était rétrécissement assuré sur la frange frontal. En quelques coupées bien expansives sur le dessus et biaisées sur le dessous,   Thothor arriva à reprendre le phénoménal édifice rigolien de son immensité. Un brin désuet dans le propos, il ne fit aucun commentaire sur le concept. Ainsi, Lao Ya Dureuz retrouva en quelques cuillérées à la découpeuse intégrée, le fin ruissèlement d’une goutte de nez en sustentation. Ça glapissait dans les herbacées humides des gorges de nouveau léchées par cette onde en flux continu. Lao Ya Dureuz revint à ses méditatifs songes bercé par cette musique de l’autrefois. 

Quant à Thothor, le castor, l’égoïne de l’histoire, d’une modeste inclinaison, il repartit dans sa tanière se gaver de mouillettes à la tige bien fraîche. 

C’était juste une p’tite rigole… Ken Tuch’ les baigneuses.

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